Le 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, le SNES-FSU appelle à manifester pour les droits des femmes et l’égalité.
Solidarité avec les femmes du monde entier !
Partout dans le monde entier, les droits des femmes sont attaqués par les obscurantismes et la montée des idées d’extrême-droite. Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes, nous sommes solidaires de toutes celles qui encore aujourd’hui sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes.
Lutter contre l’extrême-droite, sa vision réactionnaire et sa politique nataliste
Les idées d’extrême-droite qui prônent la haine de l’autre, le racisme, la misogynie progressent en France, comme ailleurs. Dans le programme du Rassemblement national, on trouve des mesures qui renforcent le RN comme un parti « patriarcal » où les femmes seraient poussées à faire des enfants pour « perpétuer notre civilisation » contre la submersion migratoire et le déclin civilisationnel. La place des femmes pour le RN est à la maison à s’occuper des enfants, comme l’a rappelé le député RN en septembre 2023, Jocelyn Dessigny (sanctionné à plusieurs reprises pour des propos sexistes tenus à l’Assemblée nationale) : “Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut-être mieux à la maison à s’occuper des enfants”.
Pour en finir avec les inégalités salariales
Les métiers les plus féminisés se concentrent sur les métiers du soin et du lien. Les femmes sont ainsi majoritaires dans la santé, l’action sociale, l’aide à domicile ou employées de maison. Elles le sont aussi dans la fonction publique. Pourtant ces métiers demeurent sous-valorisés, les tâches, les responsabilités et les difficultés auxquelles elles font face demeurent invisibilisées. Dès 1983, la loi Roudy établissait le principe d’une rémunération égale pour un travail de valeur égale. Cependant, après quarante ans, cet objectif n’est pas mis en œuvre par les employeurs. En France, les femmes continuent à percevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes. Et cette disparité s’explique en partie par le fait que les métiers les plus féminisés font l’objet de salaires plus faibles et de temps incomplets.
À l’occasion de cette journée le SNES et la FSU continuent de dénoncer les inégalités salariales et de pensions qui en découlent persistantes dans l’Éducation nationale, où les femmes représentent la majorité des personnels (près de 75% des agentes) mais restent confrontées à des écarts de rémunération injustifiables.
L’État employeur doit prendre des mesures concrètes pour garantir une égalité réelle des carrières et des rémunérations.
Pour un réel partage du travail domestique !
L’inégalité criante dans la répartition du travail domestique se traduit par des inégalités dans la sphère professionnelle. Cela constitue l’un des facteurs des inégalités salariales et patrimoniales. Nous dénonçons le mirage des “nouveaux pères”. Les femmes en font toujours beaucoup plus que les hommes, qui de fait prennent plus souvent les tâches valorisantes, en laissant les autres tâches (ménage, devoirs à la maison, santé des enfants,…) à leur compagne. C’est tout l’enjeu d’une éducation non sexiste qui puisse permettre d’en finir avec les stéréotypes de genre.
Pour que la santé des femmes au travail soit enfin prise au sérieux !
Les femmes sont sur-représentées parmi les victimes d’accident de service. La pénibilité du travail des femmes est invisibilisée. Les outils de travail ne sont pas conçus à l’aune du genre, pas plus que l’organisation du travail. La santé des femmes ne se réduit pas à leur santé gynécologique ou reproductive. Il est essentiel de rappeler qu’elles sont par exemple le plus exposées aux maladies cardio-vasculaires. Le sujet de la santé des femmes doit aussi être étudié sous l’angle de la santé mentale (charge mentale, burn-out, dépression post-partum, voire périnatale).
Pour en finir avec les violences sexistes ou sexuelles
Les affaires judiciaires incessantes témoignent du caractère systémique des violences faites aux femmes et de la culture du viol dans notre société patriarcale. Les violences sexistes et sexuelles restent à un niveau très élevé. Il est urgent d’engager une véritable éducation à l’égalité et à l’EVARS. La FSU acte positivement la publication du programme EVARS. Néanmoins des formations doivent être mises en place pour que les personnels puissent s’en emparer. La FSU, avec une soixantaine d’organisations, revendique une loi-cadre intégrale qui prenne en compte tous les aspects de la lutte contre les violences faites aux femmes : prévention, traitement et accompagnement des victimes, prise en compte de chaque plainte avec conduite d’enquête rigoureuse et sanction des agresseurs. Nous exigeons les 3 milliards nécessaires pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
Victime ou témoin : vous n’êtes pas seul-e, le SNES-FSU vous accompagne. Dénonçons les violences, exigeons la protection et réparation de l’employeur !
Le 8 mars, grève féministe
Le SNES-FSU appelle à la grève féministe le samedi 8 mars à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Tracts, communiqués, visuels, carte des évènements : tous les outils pour préparer et réussir cette journée dans notre article.
Élections professionnelles :