Une mobilisation réussie !
Une grève majoritaire dans les collèges et les lycées, des cortèges dans lesquels les personnels de l’Education nationale étaient en bonne place donnant une très bonne visibilité à nos revendications….incontestablement, la journée de grève du 5 décembre a été une réussite. Elle témoigne de la grande colère de nos collègues : colère face aux choix politiques qui malmènent l’Ecole publique et les personnels (absence de revalorisation salariale, suppression de postes, réformes contestées mais imposées au pas de charge et au mépris de la démocratie sociale comme le Choc des savoirs), mais aussi face au mépris qui s’est exprimé encore récemment à travers les propos de Guillaume Kasbarian, ministre démissionnaire de la Fonction publique, ou ceux de Nicolas Sarkozy, ex-président de la République.
Le contexte politique (censure du gouvernement Barnier la veille) n’a pas entamé la détermination de la profession, illustration d’une colère profondément ancrée. Manifester contre un gouvernement censuré ? Faire grève et manifester surtout POUR l’Ecole publique, pour une revalorisation et une amélioration de nos conditions de travail. Il y avait de la colère dans les rangs des manifestants mais aussi de la fierté : celle d’être fonctionnaire, d’être au service de l’intérêt général, quoi qu’en dise les plus farouches contempteurs des fonctionnaires. C’était donc aussi une journée pour nos salaires, nos métiers et le statut de la Fonction publique.
Quelques échos dans la presse
– Grève dans la Fonction publique : les enseignants en tête de la fronde ce jeudi (DNA)
– Grèves dans la Fonction publique : les enseignants particulièrement mobilisés (Les Echos)
– Grève des enseignants : “On veut dire au gouvernement que le mépris, ça suffit” ! (Libération)
– Gouvernement ou pas, il n’y aura pas de trève….les fonctionnaires font fi de la censure (20 minutes)
– Mobilisation dans la fonction publique : les enseignants gonflent les rangs des grévistes (TV5Monde)
Cette journée de grève était donc aussi un avertissement adressé au futur gouvernement quel qu’il soit : reprendre les mesures Kasbarian ou un budget d’austérité serait une nouvelle provocation que le SNES-FSU et la profession n’accepteront pas.
Continuer la mobilisation !
La réussite de la journée du 5 décembre appelle des suites immédiates. Le SNES-FSU soutient les actions (actions locales, rassemblements, grèves) du début de semaine et appelle à une journée nationale d’action le jeudi 12 décembre, y compris par la grève, pour nos salaires, nos métiers et l’Ecole publique. Cela s’inscrit dans l’appel intersyndical Fonction publique de la FSU, la CGT et Solidaires.