Passage à 3 jours de carence, passage à 90 % de la rémunération en arrêt-maladie, gel du point d’indice, suppression de la GIPA, fonctionnaire bashing sur la base de contre-vérités et de propos culpabilisateurs… Les annonces de Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, ont suscité une grande colère dans le monde de l’Education nationale.
Le SNES-FSU a immédiatement dénoncé ces propos et commencé une campagne d’informations pour préparer les mobilisations à venir (article “Coupables d’être malades, c’est non !) : il s’agit de réussir une grand mouvement de grève pour nos salaires, nos conditions de travail et nos métiers, début décembre qui pourra s’inscrire dans la durée, donc sur plusieurs jours. Le SNES-FSU réactive son fond de solidarité de type caisse de grève.
Le SNES-FSU dépose également un préavis de grève chaque semaine.
Réunion le 7 novembre : le Ministre continue de brutaliser les agents publics
La réaction immédiate de l’intersyndicale Fonction publique a contrait le ministre à tenir une réunion avec l’ensemble des organisations syndicales. Il a commencé par rappeler le cadre budgétaire contraint pour tenter de légitimer ses mesures anti-fonctionnaires. Pour la FSU, il n’y a pas de contraintes budgétaires mais des choix politiques qui consistent à épargner les plus riches et les actionnaires pour mieux taper sur les fonctionnaires et les services publics. La FSU a dénoncé les propos vexatoires du ministres et les mesures annoncées : ce sont des mesures punitives comme si les fonctionnaires étaient coupables d’être malades. La FSU a rappelé au ministre que ses mesures sont donc non seulement honteuses, injustes mais aussi stigmatisantes envers les personnels malades ! Ces mesures vont pénaliser les agent·es, en particulier les femmes, plus exposées que les hommes et qui vont donc subir davantage les conséquences des jours de carence et de la baisse de l’indemnisation. La FSU a aussi dénoncé le gel du point d’indice mais aussi la suppression de la GIPA. Le compte-rendu complet de la réunion sur le site de la FSU
En guise de réponse aux organisations syndicales et face à l’unanimité contre les jours de carence et la baisse de l’indemnisation des arrêts maladies, le ministre est resté droit dans ses bottes ! Il a confirmé la volonté du gouvernement de porter les amendements annoncés sur le jour de carence et le passage à 90 % de la rémunération en arrêt maladie. Il a aussi confirmé le gel du point d’indice et la suppression de la GIPA.
S’engager dans la mobilisation, s’inscrire dans la durée
Les annonces du ministre de la Fonction publique et de ses collègues du Budget, de l’Economie et de l’Education nationale forment un tout cohérent, dans la lignée de la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017. Appauvrir les fonctionnaires, assécher les moyens des services publics (par exemple par la suppression de 8865 postes d’enseignants en 7 ans) pour, en définitive, attaquer les services publics et agents publics pour ce qu’ils sont et ce qu’ils font : être au service de l’intérêt général. De plus, tout confirme que l’Ecole publique est à un point de bascule : asphyxiée par un manque de moyens, dénaturée par un empilement de réformes avec des personnels mal payé·es et méprisé·es.
Le SNES-FSU est en ordre de bataille pour une riposte à la hauteur de la gravité du moment : la campagne de terrain qui s’est engagée dès la rentrée va prendre de l’ampleur avec un objectif : réussir une grand mouvement de grève pour nos salaires, nos conditions de travail et nos métiers, début décembre qui pourra s’inscrire dans la durée, donc sur plusieurs jours. C’est bien par la participation de chacun·e que le mouvement sera massif, pourra durer et gagner ! Le SNES-FSU portera cette exigence au sein de la FSU et de l’intersyndicale éducation et réactive dès maintenant son fonds de solidarité de type caisse de grève pour organiser la solidarité financière.
S’informer, agir, préparer la grève
Le tract à distribuer dans votre établissement
Le calculateur de la FSU : 3 jours de carence et 90% de rémunération pendant un arrêt maladie, ça me coûte combien ?
Il permet de calculer la rémunération que vous pourriez perdre avec les mesures Kasbarian. A diffuser très largement auprès de vos collègues !
Les visuels
Pour les réseaux sociaux, les panneaux syndicaux et les casiers, faisons passer le message : ni 1, ni 2, ni 3, 0 jour de carence !