Enseignants, CPE et Psy-EN Stagiaires

Le 15/10/24, la DGRH a enfin organisé un groupe de travail pour faire le bilan de l’affectation des stagiaires en 2024. Le SNES-FSU et les autres syndicats de la FSU dans les collèges et lycées, le SNUEP et le SNEP, ont dénoncé l’opacité des affectations, fait entendre leurs revendications et défendu les nouveaux et nouvelles collègues !

Le bilan de la DGRH

Un diaporama bien court a été présenté en début de réunion. L’ensemble des organisations syndicales (OS) a insisté sur le fait qu’il aurait été préférable qu’il soit communiqué en avance. En revanche, toutes les OS se félicitent de la tenue de ce GT et espèrent que ce ne sera pas une exception.

Globalement, la DGRH est satisfaite de la façon dont les affectations se sont déroulées, arguant que 60 % des lauréat·es obtiennent leur premier vœu. Pourtant, 831 demandes de révision d’affectation ont dû être traitées (tous concours du second degré), et seules 127 ont accordées soit 17 %. Le SNES-FSU a souligné que ce chiffre était révélateur d’un dysfonctionnement. Le secteur Entrée dans le métier du SNES-FSU a accompagné plus d’une centaine de collègues (CAPES, CAPET, Agrégation, CPE et PsyEN seulement) dans leur demande de révision cet été : cela démontre la confiance que les futur·es stagiaires nous accordent et c’est une reconnaissance de notre expertise.

La DGRH renvoie aux lauréat·es des concours, dans une dynamique néo-managériale, la responsabilité d’une affectation non réussie, et se satisfait de la communication qu’elle effectue auprès des admissibles ainsi que de l’application SIAL.

Mais pour le SNES-FSU, il n’est pas acceptable qu’elle campe sur ses positions et refuse de communiquer, au moment des vœux, après l’admissibilité, le barème provisoire des candidat·es, et plus encore de leur indiquer leur barème final au moment de l’admission. Pourquoi ? Car cela la conduirait à reconnaître l’existence d’un double mouvement d’affectation depuis la réforme Blanquer : d’un côté il y a l’affectation des stagiaires à mi-temps et de l’autre celle des stagiaires à temps plein, selon des barèmes différents. L’absence de ces informations (qui jusqu’en 2019 et la loi dite de transformation de la Fonction publique, étaient communiquées aux organisations syndicales), empêche les stagiaires d’établir le moindre pronostic sur leur affectation. La DGRH a semblé découvrir, sur les explications insistantes des syndicats de la FSU qu’il n’y a pas des supports mi-temps dans toutes les académies selon les disciplines ni même des berceaux stagiaires dans toutes les académies pour les disciplines à petit effectif.

Les syndicats de la FSU, le SNES, le SNUEP et le SNEP, insistent sur l’importance de publier les barres des années passées (le nombre de point du dernier ou de la dernière entrant·e dans chaque académie) et les supports, même provisoires, afin que les admissibles puissent se projeter et ne pas faire de vœux à l’aveugle.

Les constats et les revendications du SNES-FSU

La note de service n’a pas été intégralement respectée et il y a un manque de transparence de la part de l’administration. La DGRH botte systématiquement en touche et ne joue pas le jeu du dialogue social alors que les OS sont demandeuses. Si le travail se faisait en bonne intelligence avec les services de la DGRH, des erreurs d’affectation seraient facilement résolues ! Ce manque de dialogue est certainement révélateur de difficultés techniques pour bien nous répondre sur des problématiques bien précises que nous maîtrisons.

Le SNES-FSU demande à ce que les barèmes retenus des lauréat·es leur soient communiqués automatiquement à chaque étape des affectations. Il souhaite également que les listes de berceaux stagiaires, même indicatives, soient publiées au préalable par les académies, notamment pour les disciplines à petit effectif pour éviter les vœux à l’aveugle. Le double mouvement (stagiaires temps plein d’un côté et stagiaires mi-temps de l’autre) est inégalitaire, inéquitable et contraire à la note de service. Le Ministère doit mettre fin à ce double mouvement. Pour ce faire, il faut que la DGRH et le Ministère prennent en compte nos propositions et les appliquent. Si les stagiaires n’étaient pas moyens d’enseignement et s’ils et elles étaient affecté·es sur le service de leur tuteur ou tutrice, toutes ces difficultés seraient gommées au profit d’une entrée dans le métier limpide, simplifiée et véritablement formatrice.


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