Au collège, les conditions d’enseignement pèsent sur le métier : une seule heure hebdomadaire par classe, souvent plus de 18 classes et de 500 élèves.

Dans ce contexte, l’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers, (handicap, SEGPA, ULIS, allophones…) – souvent sans moyen spécifique ni formation, ni AESH – et dans des classes chargées – est délicate et parfois ingérable.

Les ateliers d’arts plastiques sont de plus en plus rares par manque de financement, tout comme d’autres dispositifs, faute de budget alloué et de rémunération des professeur·es.

La chorale est rémunérée souvent de façon fantaisiste (une heure dans l’EDT/une HSE/par le biais du Pacte…), sans respect des textes. Voir textes en vigueur ici

Une réforme des enseignements artistiques au collège ?

Suite aux propos présidentiels concernant « la refonte des enseignements artistiques au collège et l’introduction de l’histoire de l’art et du théâtre », une grande inquiétude traverse la profession.
Voir article de Janvier 2024 ici

La ministre démissionnaire Nicole Belloubet a évoqué ces projets dans sa conférence de presse de rentrée 2024.
Pour le SNES-FSU, aucun nouvel enseignement ne doit être mis en place en réduisant les moyens horaires d’autres disciplines. Tout nouvel enseignement doit faire l’objet d’horaires spécifiques dédiés et d’un recrutement des professeur·es sur des critères transparents, sans déléguer l’enseignement à des organismes ou associations.
La possibilité d’introduire des enseignements artistiques nouveaux, qu’ils soient optionnels ou obligatoires tels que le théâtre par exemple, doit être étudiée en concertation avec les enseignant·es. Elle ne doit pas conduire à l’optionnalisation des arts plastiques et de l’éducation musicale. Ces enseignements artistiques obligatoires qui articulent pratiques et culture, doivent le rester, dans des horaires confortés.
La « culture générale » annoncée comme l’un des 4 axes du futur socle commun ne doit pas conduire à l’inscription de repères patrimoniaux dans les programmes.

Les programmes en arts plastiques

Au collège, les programmes laissent une grande liberté de choix aux professeur·es. Cohérents mais déstabilisants par leur approche synthétique qui laisse trop de place à l’implicite, ils manquent d’articulation entre pratique et culture.
Les enseignant·es doivent construire leur parcours de formation autour de trois questions par cycle, articulées à des compétences, des questions et des notions. Cela peut conduire à de grandes inégalités de formation entre établissements et entre élèves.
Programme d’arts plastiques, d’histoire des arts, éventuels EPI, parcours d’éducation artistique et culturelle : les professeur·es tentent de donner de la cohérence à cet ensemble éparpillé.

Les programmes en éducation musicale

Au collège, les programmes laissent une grande liberté de choix pour construire un parcours de formation, sans indication de problématique ni de thématique. Les professeur·es doivent choisir des repères culturels, des œuvres, styles, genres musicaux permettant aux élèves de construire une culture musicale commune. Cela peut conduire à de grandes inégalités de formation entre élèves et établissements. Programme d’éducation musicale, programme d’histoire des arts, éventuels EPI, parcours d’éducation artistique et culturelle : les professeur·es tentent de donner de la cohérence à cet ensemble éparpillé.

La réforme du lycée a eu pour effet une diminution du nombre d’élèves choisissant des options artistiques, insuffisamment valorisées au baccalauréat.
Les spécialités artistiques ne sont pas offertes dans suffisamment de lycées et certaines n’ont pas été maintenues. Si la spécialité n’existe pas dans le lycée de secteur, il n’y a pas de principe de dérogation mais des arrangements à la marge entre lycées.

Pour suivre l’actualité des arts plastiques et de l’éducation musicale, échanger entre collègues syndiqué·es, vous pouvez demander votre inscription sur la liste enseignements artistiques du SNES-FSU, en envoyant un courriel à ens.artistiques@snes.edu


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