Notre administration tente de mobiliser ses personnels pour la prise en charge des élèves sans stage au risque de paraître insistante : dans certaines académies, les administrations sont vivement encouragées à accueillir en juin ces candidat·es malgré elles-eux : CIO, IEN de circonscription sont sollicité·es voire sommé·es d’accueillir ces stagiaires obligatoires.
Parfois sous l’impulsion de conseillers départementaux à la formation tout au long de la vie, des accueils ont lieu dans des services « jeunesse » ou dans des centres socio-culturels pour aider les élèves à la recherche de stage.
Des PsyEN ont été convié·es à assurer des permanences alors que cela ne relève absolument pas de leurs missions. Nous rappelons que ces opérations de dernière minute pour sauver les stages de seconde n’ont aucun intérêt et que les PsyEN n’ont aucune obligation à y répondre.
Tout travail en dehors des lieux habituels nécessite un ordre de mission nominatif. Le centre socio-culturel, l’espace-jeunesse ou la maison de quartier ne sont pas des lieux d’exercice des PsyEN. Il est donc urgent de ne pas se précipiter.
Enfin quelle considération notre administration peut-elle avoir pour les CIO et pour les PsyEN quand elle invite ces dernier·es à faire tout et n’importe quoi ?
Sur les ondes d’une radio nationale, É. Geffray, directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco), a indiqué que les élèves sans stage pourraient aller au lycée dans les CDI qui restaient ouverts. Un parcours sur l’orientation va être proposé par l’ONISEP… encore et toujours le retour de parcours numérique sur l’orientation, solution du pis-aller, d’autant plus que les associations et la Ed-tech y seront associées.
Le Dgesco a également expliqué que «les élèves pouvaient aller au lycée. Les profs docs et les PsyEN pourraient les recevoir car ils et elles sont toujours disponibles à cette période là. Les élèves pourront aussi être reçu·es au CIO car ils sont ouverts ».
Nous nous félicitons de cette « reconnaissance » des CIO mais nous déplorons cette méconnaissance du travail des personnels particulièrement à cette période de l’année !
Comme d’habitude , le MENJ se souvient des CIO en dernier recours alors qu’il cherche à les fermer durant toute l’année.
Les PsyEN recevront comme d’habitude tous·tes les lycéen·es qui prendront rendez-vous…
Mais le SNES-FSU rappelle au Dgesco que les psychologues de l’Éducation nationale (qui n’ont jamais été des conseillers d’information et d’orientation) n’attendent pas les deux dernières semaines du mois de juin pour le faire.
D’autre part, il ne sera pas question de se voir enrôler dans une promotion forcée du stage de seconde alors que l’opération « stage de seconde » s’avère être un flop. Notre administration semble en effet tout d’un coup se souvenir de l’existence des CIO alors qu’il faut toujours lutter pour que ceux-ci soient préservés. Elle oublie que les PsyEN sont occupé·es tout au long de l’année et qu’elles· ils ont en charge en moyenne 1800 élèves.
Enfin, le SNES-FSU appelle les collègues à ne pas s’engager dans des accompagnements collectifs des élèves de seconde GT sans stage au lycée durant ces deux semaines, pour rattraper les inepties de cette brillante décision !
Pas de pression pour les élèves, pas de pression pour les personnels !
N’hésitez pas à faire intervenir le SNES-FSU en cas d’imposition d’activités et séances par des chef·fes d’établissement trop injonctifs·ves.
Relire l’article https://www.snes.edu/article/stages-de-juin-en-seconde-ne-rien-se-laisser-imposer/