Ce gouvernement, obsédé par les coupes budgétaires dans les services publics n’envisage pas d’augmenter les recrutements, ni de rendre les métiers plus attractifs, encore moins d’améliorer les conditions de travail.

Bien au contraire, il prévoit 730 millions d’économies dans l’éducation nationale qui vont raboter  tout ce qui peut l’être. Les CIO sont déjà dans le viseur avec la nouvelle stratégie immobilière définie par Bercy  qui considère les PsyEN comme des nomades !

Pour autant, faut-il renoncer à tout ce qui fait la richesse de notre métier en mettant une croix sur la défense de toutes nos missions, de nos horaires et en abandonnant la revendication de recrutements supplémentaires pour couvrir au moins tous les postes vacants ?

Si on laisse le MENJ tailler dans nos missions, qu’en restera-t-il ? La réalisation effrénée de bilans, de compte rendus et d’actions de prévention de la santé, définies par les ARS, sous les auspices d’un service de santé scolaire départemental ? La mise en place d’opérations de communication pour manipuler les choix des jeunes vers les métiers en tension, sous le contrôle des régions ?

De la même manière que le MENJ cherche à faire travailler plus l’ensemble des enseignants, les visites des IG dans les académies ont montré que l’existence de notre tiers temps pourrait être remis en cause.

Déjà les psychologues de la fonction publique territoriale, de la PJJ, de l’administration pénitentiaire ont un horaire hebdomadaire de 35H effective en présence du public. Le temps FIR est désormais réduit à une portion très limitée, voire nulle et soumis à autorisation du chef de service.

La formation elle-même fait  manifestement l’objet d’interrogation au Ministère. Ne faudrait-il pas mieux la supprimer et nommer tous les stagiaires en responsabilité directement sur les postes vacants ? Les enseignants qui subissent déjà cette régression en ont vu les conséquences en termes de difficultés accrues pour les entrants dans le métier mais également du point de vue du blocage du mouvement des titulaires.

Enfin la question des salaires ne peut se régler par l’aumône de quelques indemnités pour ceux qui accepteront de travailler plus !

Le métier de PsyEN comme tous les autres métiers de l’éducation nationale est percuté par des orientations régressives qui abandonnent clairement les objectifs de développement et d’émancipation pour tous les élèves. Assigner à des places en feignant de ne pas avoir conscience de l’origine sociale, et ethnique, du genre et du territoire ne peut être en accord avec la déontologie des psychologues ! Tendre le mouchoir face aux dégâts d’une école excluante, non plus !

La bataille à engager est nécessairement difficile mais il faut la mener avec détermination en direction du MENJ mais aussi des parents et des enseignants pour rendre visible toutes les missions qui ne pourront plus être réalisées dans l’École si les PsyEN disparaissent !

Le SNES-FSU et la FSU-SNUipp se battent en permanence pour défendre le corps unique, et sa reconnaissance dans l’École. Unis, on est plus fort !


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