La colère est grande face à cette nouvelle marque de mépris pour le service public d’Education : ce dernier traverse une crise sans précédent (crise d’attractivité, démissions qui augmentent, perte de sens du métier, France sur le podium des classes les plus chargées en Europe etc) et Emmanuel Macron nomme une ministre à mi-temps.
En effet, comment croire une seconde qu’à six mois de Paris 2024, Amélie Oudéa-Castéra pourra traiter à la fois les questions relatives à l’Education nationale et aux jeux olympiques et paralympiques ? Sera-t-elle ministre de l’Education pendant la première mi-temps et ministre des sports et des jeux olympiques et paralympiques pendant la deuxième mi-temps ? Est-ce que cela veut dire que l’Education nationale va être coincée entre le beach volley et le lancer de marteau, entre deux journées des Jeux olympiques ?
La principale information de la soirée est certainement que le centre de gravité de l’Education nationale est ailleurs que la rue de Grenelle et que Gabriel Attal reste donc ministre de l’Education nationale, gardant le cap d’un projet conservateur et passéiste qui contribue à affaiblir toujours plus l’ambition d’une Ecole émancipatrice avec des personnels d’un haut niveau de qualification. Cela suffit !
Amélie Oudéa-Castera va devoir immédiatement montrer qu’elle prend la mesure de la gravité de la situation dans l’Education nationale. Le SNES-FSU exige des réponses immédiates sur les salaires, les conditions de travail, l’avenir de l’Ecole publique. La FSU, avec d’autres organisations syndicales, appellent à la grève le jeudi 1er février : parce que nous faisons l’École, plus que jamais, exigeons des personnels mieux payés, respectés, protégés, des conditions de travail et d’étude améliorées.