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Le ministère poursuit ses concertations sur les salaires. La seconde multilatérale sur la partie dite « socle » (sans conditions) s’est tenue mercredi 15 février. Une prochaine multilatérale portera sur la partie « Pacte » le 6 mars avant la séance conclusive le 13 mars.

Compte-rendu première réunion sur les mesures socles – à lire ici
Compte-rendu première réunion sur le pacte – à lire ici

L’annonce des 10 % pour tous en janvier 2023, comme promis par le candidat Macron, a vite été écartée par le ministère. Au Pacte, une nouvelle réplique du travailler plus pour gagner plus, viennent s’ajouter des mesures salariales dites « socle ». La FSU, rejointe par l’ensemble des organisations syndicales encore présentes dans les concertations, a pesé pour débloquer des avancées que le ministère a été contraint de concéder. Nous restons encore bien loin du compte et continuons toutes nos démarches pour obtenir des mesures qui profitent à toutes et tous pour tous les corps, titulaires ou non, qu’on soit au début, au milieu ou en fin de carrière.

Des carrières qui s’allongent avec le recul de l’âge de la retraite que nous combattons dans la rue, des métiers toujours plus éprouvants, avec une charge de travail écrasante et de moins en moins attractifs ! Il y a urgence à entendre les organisations syndicales et la FSU, la revalorisation doit passer par des mesures indiciaires et de déroulement des carrières. L’enveloppe de 1,9 milliard n’y suffira pas ! La FSU revendique une programmation pluriannuelle.

Les mesures prévues pour la rentrée 2023

– revalorisation de l’ISOE de 744 euros pour arriver à 2000 bruts annuels. Les CPE, documentalistes et Psyen auraient aussi leur indemnité actuelle augmentée de 744 € pour « conserver les écarts » avec l’ISOE. La FSU maintient sa demande de doublement de l’ISOE et de l’augmentation des indemnités PsyEN et documentalistes pour arriver au montant de l’ISOE.

– prime d’attractivité pour tous les échelons de 1 à 6 selon la version A de la précédente multilatérale

– prime d’attractivité élargie à tous les stagiaires temps plein ou mi-temps

– augmentations des promotions Hors-classe pour que le ratio promus/promouvables passe de 18 % à 23 % en 2025, ce qui devrait permettre d’accéder à la HC 1,5 an plus tôt. La FSU a salué cette évolution mais en rappelant que le barème devait être maintenu pour préserver l’ancienneté. Il faut dès à présent penser à la suite et fluidifier l’accès à la classe Exceptionnelle par la mise en place d’un ratio promus/promouvables, ce qui permettrait de promouvoir à la classe Exceptionnelle selon le volume de candidats Hors-classe. Le contingentement actuel (10 % du corps est classe Exceptionnelle) bloque en effet l’entrée dans la classe Exceptionnelle qui se fait par départ à la retraite, et avec l’allongement des carrières voulu par le gouvernement, c’est encore moins acceptable. Le ministère réfléchit à cette proposition.

– le scénario que propose le ministère sur la classe Exceptionnelle est de relever les contingentements de 10,5 % à la rentrée 2023 jusque 13,5 % à la rentrée 2026. Il pourrait en outre assouplir les conditions d’accès du V1 (fonctionnel) : maintien du 70 % au vivier 1 (donc 30 % au vivier 2) et passage à 5 ans pour le nombre d’années requises. La FSU demande la suppression du vivier 1 pour ne perdre aucune promotion et ne pas encourager un modèle qui promeut bien plus d’hommes que de femmes. Concernant l’accès à la classe Exceptionnelle par le vivier 2 (ancienneté), la FSU demande que le 7ème échelon de la HC soit porté à l’indice 830 (ce qui impliquerait un classement à la classe Exceptionnelle au 5ème échelon indice 890) ou a minima que l’ancienneté soit maintenue lors du passage à la classe Exceptionnelle pour accéder plus vite à l échelon 5.

– l’échelon spécial (ES) serait « linéarisée » selon l’expression ministérielle, comprendre que le verrou disparaîtrait peu à peu, une bonne nouvelle. Mais selon quel calendrier et quelle modalité, aucune information n’a été donnée.

– les non-titulaires (enseignants, CPE, PsyEN) doivent faire l’objet de mesures spécifiques, elles seront détaillées d’ici au 13 mars.

Par ailleurs, lors de la multilatérale, la FSU a été la seule organisation à parler des chaires supérieures pour que leur échelon spécial soit accessible à toutes et tous. Il est urgent d’agir pour préserver le corps des chaires sup, les collègues agrégé-es préférant rester dans leur corps pour accéder à l’indice HEB.

Les agrégés sont les grands oubliés du socle : la FSU a demandé des mesures spécifiques notamment pour le passage à la classe Exceptionnelle car des collègues HC attendent sans aucune perspective. Le passage à un ratio pro-pro serait là aussi bénéfique.


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