Échanger sur ses pratiques et se former : le programme de la JRD

La matinée sera consacrée à la réflexion et aux échanges entre collègues et animée par les responsables des groupes disciplinaires histoire-géographie et SVT :

– comment les questions environnementales et climatiques qui font l’actualité sont-elles présentes dans nos programmes ?

– quelles questions scientifiques et didactiques les programmes nous posent-ils ?

– à quels enjeux de métier ces « questions socialement vives » nous exposent-elles ?

L’après-midi verra l’intervention de Fabien Locher, historien des sciences, spécialiste de l’histoire environnementale, des sciences et des techniques, co-auteur avec J.-B. Fressoz de l’ouvrage Les révoltes du ciel. Une histoire du changement climatique XVe-XXe siècle.

Disciplines scientifiques, enjeux scolaires et débats de société

Les enjeux environnementaux et tout particulièrement le réchauffement global et les dérèglements climatiques d’origine anthropique sont présents dans les programmes scolaires. La dernière modification des textes en ce sens date seulement de l’été 2020 (lire notre analyse). Pourtant, régulièrement, des responsables politiques ou associatifs expliquent que le changement climatique n’est pas (ou mal) enseigné, et qu’il faut renforcer “l’éducation à” l’environnement.

Pour le SNES-FSU, ce n’est pas en ajoutant des lignes dans les programmes que se construit la possibilité d’aborder réellement en classe les questions environnementales. Les enseignant·es ont besoin de temps, dans la classe et avec leurs élèves, mais aussi pour se former. De nombreuses approches scientifiques (géographie, histoire, climatologie, géosciences en général…) fournissent des éléments de compréhension du réel. Se pose alors la question de la transposition de ces savoirs, sans cesse en mouvement, dans les cours, et avec des élèves qui n’ont pas la même maturité entre la 6e et la terminale !

D’autre part, la classe n’étant pas un monde fermé, les débats de société et les courants de pensée les plus douteux (climato-scepticisme voire climato-négationnisme) peuvent y interférer. Des enseignant·es sont parfois soupçonné·es de sortir de leur “neutralité” (de fonctionnaires) en insistant sur des questions environnementales qui sont obligatoirement des questions politiques. Dans le même temps, des fondations d’entreprises ou des associations financées par ces dernières proposent leurs services (“kits pédagogiques”, animations dans les établissements, sorties clés en main) pour diffuser des analyses à prétention scientifique. Ces dernières sont souvent considérées, elles, comme ne posant aucun problème de neutralité…

Se retrouver pour échanger entre pairs

Contronté·es à l’enseignement de “question socialement vives”, les enseignant·es ont tout particulièrement besoin d’espaces où échanger sur leur métier à l’abri de tout regard hiérarchique. Pour le SNES-FSU, l’organisation des journées de réflexion disciplinaires telles que celle du 18 novembre répond à une des vocations du syndicat : faire vivre un collectif professionnel, et y débattre en toute liberté des questions posées à nos métiers. Adhérent·e au SNES-FSU et professeur·e d’histoire-géographie ou de SVT, n’hésitez donc pas à vous inscrire à cette journée.

Une demande de stage pour formation syndicale est à adresser au Rectorat sous couvert de votre chef d’établissement au moins un mois avant la date du stage, soit avant le 18 octobre;

Les inscriptions se font via le site national du SNES-FSU, via la page « Mes stages- Colloques nationaux et JRD » dans votre espace adhérent·e


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