Sept ouvrages à lire cet été pour prendre une longueur d’avance et penser le réchauffement climatique.
Environnement, climat, fin du monde, fin du mois, sobriété, écoanxiété… Le caractère inéluctable des changements en cours dans la vie de la majorité des êtres vivants sur la planète peut être vu et vécu comme un désastre. Mais c’est aussi un instant charnière de prise de conscience (marches pour le climat, révoltes des jeunes diplômés…), à traduire en actions collectives à tous les niveaux. Voici pour y contribuer une bibliographie ludique et peu coûteuse ouvrant des horizons et donnant matière à réfléchir tranquillement pendant les vacances à nos plans pour l’avenir.
Tout comprendre (ou presque) sur le climat (BonPote et al., CNRS édition), donne les bases scientifiques sur le climat. L’album Le monde sans fin (Jancovici-Blain, Dargaud) fait le lien entre l’industrialisation et la consommation d’énergie et propose des solutions, sur lesquelles il sera permis d’exercer son esprit critique. On aura alors compris la nécessité d’une sobriété générale, laquelle pourrait reposer sur une diminution du temps de travail : le roman Paresse pour tous (H. Klent, Météores) saura vous convaincre, tout en vous divertissant, de la nécessite de travailler moins pour produire moins et pour gagner du temps à consacrer à autre chose.
Se préparer à lutter
Et au final, que faire ? Dans Comment tout peut s’effondrer (Points), petit opuscule culte ayant lancé la collapsologie dans le paysage français, P. Servigne et R. Stevens réveillent les consciences. La nature est un champ de bataille (R. Keucheyan, La découverte) montre comment il se trouve toujours un capitaliste pour dégager du profit de toute catastrophe, mais aussi comment les États se préparent et ripostent. Toutefois, comme le montre A. Malm dans Comment saboter un pipeline (La Fabrique), rien ne bougera sans combat.
Raison de plus pour soutenir la lutte que le SNES mène avec la FSU contre les inégalités sociales dans l’Éducation et plus largement dans l’accès aux services publics par exemple… Pour vous en convaincre, entrez par exemple dans le détail des inégalités sociales face aux conséquences de la crise environnementale : Les inégalités environnementales (C. Larrère, Puf).
Il manque à cette petite bibliographie estivale de quoi comprendre la biodiversité, les mécanismes écologiques.
Ce n’est pas un oubli : autant foisonnent les textes sur le climat et ses interactions avec la justice sociale, autant manquent les écrits de vulgarisation des connaissances sur la biosphère. Un corpus sur le vivant sera pour une autre occasion. En attendant, bonne lecture !