Le DNB est le premier examen auquel sont confrontés les élèves. En cas de décrochage scolaire au lycée, il sera le seul diplôme pour certains d’entre-eux. Étape formatrice dans la scolarité des jeunes, il reste toujours nécessaire pour passer les concours de la Fonction publique de catégorie C. Certaines organisations syndicales demandent déjà au nouveau ministre que seuls le positionnement de fin de cycle et un oral – pour préparer le grand oral du lycée – soient conservés…

Une perte de sens

Depuis la réforme du collège en 2016, la moitié des points du DNB dépendent du bilan de fin de cycle, avec un positionnement illisible sur les domaines du socle en quatre niveaux de compétences. Cet exercice impose aux professeurs une surcharge de travail inutile.

Le positionnement se fait aussi parfois en lien avec des référentiels dont les règles de fonctionnement imposé par Pronote, Sacoche… sont inconnues des personnels. Les grilles locales attribuent également parfois arbitrairement des domaines à des disciplines, et tout ceci sans aucun cadrage national.

L’épreuve orale est très mal cadrée dans ses contenus et son évaluation, parfois peu adossée à des disciplines. Elle compte pourtant autant que le français et les mathématiques, et le double des autres épreuves. Elle mélange des parcours qui peuvent faire appel à des connaissances ou expériences acquises à l’extérieur du collège à une diversité de projets possibles (EPI, HDA), ce qui amplifie les inégalités entre les élèves et entre les établissements. La prestation orale semble compter parfois davantage que le contenu exposé. Des professeurs évaluent leurs propres élèves ou d’anciens élèves.

Une rénovation urgente

Le SNES-FSU demande la suppression du positionnement de fin de cycle, la prise en compte de chaque discipline dans le cadre d’une épreuve écrite terminale ou du contrôle continu lorsqu’une épreuve terminale n’aurait pas beaucoup de pertinence. Il est aussi nécessaire de revoir les modalités et les contenus des épreuves terminales et de prendre en compte tous les enseignements optionnels suivis par les élèves sous la forme d’un bonus. L’épreuve orale doit, elle aussi, être repensée dans ses contenus, son évaluation et adossée à des enseignements.

Un DNB 2022 sous tension

Cette session du DNB donnera sans-doute encore lieu à des bricolages, le ministère n’ayant pas pris la mesure des problèmes posés : les programmes n’ont pas été aménagés alors que les élèves ont eu une scolarité perlée du fait des confinements. Et de nombreux élèves n’ont pas eu d’enseignement de technologie en classe de Troisième, ce qui pose de façon cruciale – au-delà de la question du DNB et des solutions que pourra apporter le ministère – la question de la réouverture du CAPET de technologie, supprimé depuis 2012… Pour le SNES-FSU, il est urgent d’engager une rénovation de l’examen, plus proche des réalités de terrain et plus formateur pour les élèves.


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