Depuis la rentrée, la FSU s’efforce de faire entendre la situation particulière des psychologues exerçant ailleurs que dans les établissements de soins afin que des assouplissements soient apportés à la loi du 5 août 2021. Elle a clairement indiqué qu’elle demandait au MENJS de prendre toutes les mesures sanitaires nécessaires, y compris en facilitant l’accès à la vaccination, pour protéger la santé des élèves et des personnels.
Le SNES-FSU et le SNUIpp-FSU, ont également demandé que l’application de la loi tienne compte de la réalité des conditions d’exercice des PsyEN et des personnels administratifs des CIO qui sont les seuls, exceptés les médecins, les infirmièr·e·s et personnels administratifs des CMS, à devoir satisfaire à cette obligation dans l’Éducation nationale. Quelles en sont les raisons sanitaires ? La FSU s’interroge sur la tentative persistante d’amalgame entre les psychologues des différents champs d’exercice et les psychologues travaillant dans le secteur de la santé (hôpital et centre de soins).
Alors que des mesures d’assouplissement ont été prises par certains ministères s’agissant des psychologues, notamment celui des Solidarités et de la Santé, le MENJS n’en a rien fait. Pourtant, les PsyEN ne sont pas des personnels de santé. Ils n’exercent pas dans des établissements de soin. Ils n’ont pas de conditions d’exercice plus propices à favoriser la contamination que les autres personnels (CPE, assistants de service social, enseignants…) non soumis à cette obligation.
Depuis la rentrée, le SNES-FSU et le SNUipp-FSU accompagnent les PsyEN suspendus. Sans autres consignes que celles de la fermeté, les services rectoraux ont eu trop souvent recours à des pratiques qui, non seulement ne respectaient pas les règles fixées pour l’application de ces dispositions, mais aussi bafouaient la RGPD et ignoraient le dialogue social.
Le SNES-FSU et le SNUipp-FSU constatent que l’absence de concertation et de dialogue avec les élu·es du personnel, revient à affaiblir toujours plus notre service public, les CIO et les RASED, déjà bien mis à mal par des recrutements très insuffisants depuis plusieurs années et la persistance de nombreux postes vacants sur le terrain.
Le SNES-FSU et le SNUipp-FSU demandent que:
- l’obligation vaccinale soit référée aux conditions d’exercice des psychologues par une modification de l’article 12 de la loi
- que les personnels suspendus (PsyEN et personnels administratifs des CIO) puissent reprendre leur activité professionnelle dans le respect du cadre commun de prévention sanitaire.