La réforme du lycée a supprimé les séries pour une modularité qui profite aux élèves initiés : choix de trois « spécialités » en Première, suivi de l’abandon de l’une d’elles en Terminale.
Cet abandon nuit gravement à la construction d’une culture scientifique cohérente et laisse une impression d’inachevé – sauf à ajouter l’option mathématiques complémentaires – impliquant des horaires hebdomadaires plus lourds et pris sur les « maigres marges d’autonomie des établissements ».
Les nouveaux programmes sont d’une bonne facture scientifique, mais ils sont trop lourds et impossibles à terminer avec les élèves, a fortiori dans un contexte de crise sanitaire.

Le nouvel « enseignement scientifique » du tronc commun en lycée peine à convaincre enseignant.e.s et élèves de son intérêt avec notamment des programmes en grande partie éloignés des appétences des lycéens, l’absence de cohésion du groupe classe et l’hétérogénéité considérable des élèves.

En collège, les programmes de cycle sont denses et « spiralaires » avec peu de repères annuels forts. En Troisième, l’ajout plaqué de notions de développement durable pose question dans un contexte où les horaires disciplinaires ne sont que de 1h 30 alors qu’ils étaient à 2 h avant la réforme, et que la discipline peut désormais figurer à l’écrit du
DNB. En Sixième, la globalisation des horaires et un programme unique de Sciences et Technologie pose problème.

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