Le virus a dû muter. Avant le 15 décembre, il circulait peu dans les établissements, selon le ministre, qui affirmait de manière péremptoire qu’on courait plus de risque chez soi qu’à l’école. Tout passe, tout lasse. Désormais, on recommande aux jeunes de s’autoconfiner avant les vacances et le réveillon. Ils n’étaient pas, d’abord, transmetteurs du virus, selon J.-M. Blanquer ; ils le sont devenus, selon Jean Castex… Contradictions, couacs entre les membres du gouvernement, discours pseudo-scientifiques et vaines arguties… J.-M. Blanquer tolère l’absence des élèves, Jean Castex la recommande ; cela pourrait faire sourire, si les incidences sur le travail des personnels n’étaient pas une preuve supplémentaire du mépris pour nos métiers.
Le SNES-FSU n’a cessé de plaider pour un protocole véritablement protecteur. Il a alerté sur la nécessaire anticipation, les besoins en personnels, les programmes d’enseignement et le calendrier intenable des examens. Le ministre a traité tout cela avec une grande légèreté, n’a cessé de nier les problèmes. Il a fallu une grève importante pour arracher la possibilité de travailler en groupes, seul moyen d’éviter des cantines et des classes bondées.
Et, aujourd’hui les élèves ont le droit d’aller ou de ne pas aller en classe…
Décidément J.-M. Blanquer est fidèle à lui-même, il n’écoute personne, fait fi des conditions de travail des personnels et des questions d’égalité. Il finit même l’année civile en faisant un cadeau au second degré : la suppression de 1 883 postes !
Le 26 janvier, par la grève, les personnels le ramèneront à la réalité.