En France, le salaire statutaire des enseignants du secondaire est inférieur à la moyenne des vingt-trois pays membres à la fois de l’Union européenne et de l’OCDE aussi bien pour les enseignants débutants, que pour ceux qui ont dix ou quinze ans d’expérience professionnelle. Ce retard en matière de rémunération est à peine comblé en fin de carrière. Si, depuis 2017, le protocole PPCR a permis d’attribuer des points d’indice aux différents échelons et d’obtenir un raccourcissement de la carrière en classe normale avec une hors-classe garantie à tous, l’accès en fin de carrière à la classe exceptionnelle reste trop restreint.
Seulement le constat sera encore plus amer car les données de l’OCDE datent de 2017 et, depuis le 1er février 2017, la valeur du point d’indice de la Fonction publique n’a pas évolué, phénomène qui se reproduit une nouvelle fois (le dernier gel avait duré six ans entre 2010 et 2016).
Une situation salariale dégradée
La politique salariale dynamique qu’exige le SNES avec la FSU doit passer par l’augmentation la valeur du point d’indice mais aussi par une loi de programmation ambitieuse sur la revalorisation de nos métiers, actant année après année les sommes en jeu, détaillant les mesures attribuées à chaque corps afin de garantir leur effectivité.