Le groupe des organisations de psychologues avait formulé plusieurs demandes d’audience sans obtenir de réponse, jusqu’au 18 novembre, date à laquelle le SNES-FSU et d’autres organisations (SNUipp-FSU, APsyEN, AFPEN, SFP, FFPP, SE-UNSA, Sgen-CFDT, SNP) ont été reçus.

Les recrutements

La question des recrutements est désormais cruciale pour le corps des PsyEN et particulièrement pour la spécialité EDO qui court droit à la mise en extinction si les recrutements continuent à baisser : 195 recrutements en 2017, plus que 75 EN 2018 et 2019 !

Le SNES-FSU a présenté la problématique :

  • les éléments de contexte liés à la Covid, aux risques d’attentats, à la précarisation économique de nombreuses familles dont les PsyEN constatent les effets sur les enfants, les adolescents et les équipes.
  • la montée des effectifs en collège, notamment avec la progression très importante de l’inclusion des adolescents en situation de handicap, scolarisés en classe banale ou en ULIS (+ 1500 élèves en 5 ans en ULIS seulement, doublement des effectifs d’élèves ayant un PPS en classe banale). Ces adolescents ont, plus que d’autres, besoin d’accompagnement, en particulier pour leur orientation.
  • la complexification des processus de choix liés à la complexité des réformes.
  • l’écart avec la norme européenne d’un psychologue pour 800 élèves, Il faudrait doubler le nombre actuel de PsyEN pour parvenir au même ratio, ce qui permettrait de pouvoir mieux répondre aux multiples sollicitations.

Madame Dubo, directrice adjointe de la DGRH, a bien noté l’importance du rôle des PsyEN, particulièrement en cette période inédite et surtout à l’adolescence. Elle a assuré aux organisations, la sensibilisation de la DGRH à ces problèmes déjà soumis au cabinet et en attente d’arbitrages. La réponse devrait être connue fin novembre. Il nous a été affirmé que l’objectif n’était pas de supprimer le corps, ni la spécialité EDO. Les propositions ne seront pas sûrement à la hauteur de ce que nous demandons. Le recours à des plans pluri-annuels de programmation ne correspond pas aux orientations de ce MENJ. Mais peut être pourra- t-on voir dans les propositions qui seront faites, le démarrage de quelque chose de nouveau en terme de recrutements? Nous avons réaffirmé que nous attendions du MENJ un geste significatif qui prenne enfin en compte les besoins du terrain.

Les non-titulaires

Nous avons attiré l’attention sur le nombre de postes encore vacants sur le terrain et la réticence de nombreux rectorats, surtout dans le premier degré, pour procéder à des recrutements de contractuels.

Madame Dubo affirme qu’un point sera fait avec les rectorats et les DSDEN pour leur rappeler la budgétisation des postes, ainsi que les règles du jeu s’agissant d’une profession réglementée.

La formation initiale et la liste complémentaire

Notre obstination a payé puisque le MEN a finalement accepté de recourir à la liste complémentaire. 6 collègues ont ainsi été contactés et 5 sont déjà entrés ou vont entrer en centres de formation.

Concernant la situation des stagiaires, nous sommes revenus sur la question des lieux de stage ainsi que sur la nomination des tuteurs.

La DGRH s’engage à faire un point avec les centres pour leur rappeler les termes de la note de service afin que les lieux de stages soient bien autorisés dans les académies limitrophes des centres de formation. Concernant la désignation des tuteurs, un groupe de travail devrait être créé afin de définir les critères de choix. La question de l’inégalité d’accès à la classe exceptionnelle, entraînée par l’impossibilité de devenir tuteur dans certaines académies, n’ayant pas de centre de formation, a bien été entendue par nos interlocuteurs.

La formation continue

Nous avons rappelé l’engagement du MENJ pour que tous les personnels aient accès à une formation continue sur la période 2019-2022. C’est loin d’être le cas pour les PsyEN. Des questions de budget se posent, car tous les stages de formation communs aux EDA et EDO, qui pourraient avoir lieu, sont imputés sur les budgets du second degré, ce qui n’est pas normal.

F. Dubo a indiqué que depuis 2018, la DGRH fixe un schéma directeur pour la formation continue. Un conseil de la formation continue au niveau académique, pour croiser les regards entre les départements et les académies va être proposé. Ceci permettra de faire des propositions de stages communs. La DGRH, réunit deux fois par an, avec la DGESCO, les structures académiques qui s’occupent de la formation et les DRH académiques. C’est un levier intéressant pour avancer la réflexion. Cette année, la DGRH s’engage à faire un focus sur les PsyEN. La question de l’impossibilité pour les PsyEN de devenir formateur académique va être de nouveau transmise au cabinet du Ministre (nécessité de modifier le texte de 2015, ce qui avait déjà été proposé mais n’a pas été fait).


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