Bilan de la mise en place des programmes

La charge de travail a été alourdie par la mise en place simultanée des programmes sur les quatre niveaux de classe, et par la mise en œuvre du PEAC, des EPI et du nouveau programme d’histoire des arts (page 14).

Construire une culture commune

Les programmes très synthétiques sont construits dans une logique spiralaire.

Ils s’organisent autour de trois grandes questions qui doivent être traitées chaque année et de manière progressive. Ils ont été accompagnés de très nombreux documents d’aide à la mise en œuvre publiés sur Eduscol qui ont souvent découragé les enseignant.e.s malgré leur richesse.

Les enseignant.e.s doivent amener les élèves à s’approprier des connaissances et références dans l’objectif de construire une culture commune.

Mais comment garantir l’égalité de la formation si les programmes ne donnent aucune indication sur les enjeux incontournables à chaque niveau du cycle ?

À toutes ces difficultés s’ajoute l’inégal équipement des salles qui est un élément essentiel pour garantir de bonnes conditions de travail aux élèves, aborder toutes les parties du programme et en particulier les pratiques numériques.

Cycle 3

L’absence de repères de progressivité pour traiter les différentes questions d’apprentissage comme la représentation, la qualité des matériaux… tout au long du cycle ne permettent pas de construire un parcours d’enseignement pertinent et équitable sur l’ensemble du territoire.

En l’absence de repères, on voit naître diverses propositions issues de conseils écoles/collège, de formations ou de groupe de travail, selon les académies et les circonscriptions, et qui n’ont aucune valeur prescriptive. Ces progressions et outils d’évaluation doivent être intégrés au programme pour permettre une réelle cohérence et éviter ce travail local et chronophage.

Cycle 4

Le constat est le même pour ce cycle, aucun repère annuel n’apparaît. Aucune indication sur des pratiques plastiques incontournables ou des éléments de culture artistique à questionner en fonction de l’âge des élèves. L’absence de repères communs génère des inégalités, il met en difficulté les élèves qui changent d’établissement ainsi que les enseignant.e.s TZR ou contractuel.le.s.

Nos propositions

  • Des repères de progressivité dans les programmes pour construire une progression annuelle cohérente et garantir un enseignement équitable pour tous les élèves sur l’ensemble de leur scolarité. Les programmes pourraient proposer, pour chaque grande question/notion, des questions d’enseignement adaptées aux différents niveaux de classe pour permettre une montée en puissance des enjeux.
  • Alléger et apporter plus de lisibilité aux documents d’accompagnement qui doivent rester une aide et non pas un mode d’emploi trop dense pour appliquer les programmes.
  • Intégrer des problématiques porteuses de sens et d’enjeux en fonction de l’âge des élèves qui pourraient également figurer dans les programmes d’autres disciplines pour permettre un travail interdisciplinaire pertinent. Une problématique pourrait permettre d’aborder par exemple en Sixième la question de l’objet, le rapport entre la forme et la fonction.
  • Le respect de la liberté pédagogique des enseignants quant au choix de ses pratiques pédagogiques.
  • Prendre en compte la discipline en tant que telle au DNB et non uniquement sous la forme d’un positionnement sur les domaines du socle.

Contact : ens.artistiques@snes.edu

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