Cette fin d’année tronquée oblige nécessairement à revoir la configuration de l’année prochaine.
Quelques pistes : en langues vivantes, il faudra insister sur les interactions orales, notamment en LV1 en Cinquième et LV2 en Quatrième, car elles auront manqué en fin d’année.
Au lycée, le nombre d’axes à traiter, et, en spécialité, le nombre de documents pourraient être réduits.
En mathématiques, il faudra sûrement, au collège comme au lycée, imaginer des ajustements remis à jour chaque année et alléger les programmes de Terminale. En histoire, le déroulé chronologique des programmes devra tenir compte de « trous » dans les prérequis pour l’année suivante.
Des épreuves à repenser
En SES, histoire-géographie, SVT et sciences physiques, au lycée, la suppression de certains objets d’étude, voire de chapitres, des parties laissées au choix, l’adaptation du niveau d’exigence, sont des possibilités à explorer.
En français, en Première, le pan du programme renouvelé cette année doit être exclu de l’examen écrit et devenir facultatif à l’oral.
Une adaptation des programmes des spécialités conservées en Terminale est également nécessaire. Dans la voie technologique, un recentrage sur les contenus de l’enseignement spécifique est indispensable pour la construction du projet.
Dans les disciplines expérimentales, en langues vivantes, enseignements artistiques, enseignements technologiques notamment, va se poser la question de la manipulation du matériel et des interactions orales dans un contexte sanitaire bien incertain.
La réforme du lycée impose une organisation du bac rejetée par la profession. Dans l’urgence, le SNES-FSU exige a minima l’adaptation du niveau des sujets des E3C, des épreuves de spécialité en Terminale, et leur report en juin.
Les prépas concernées
Pour les classes préparatoires, les épreuves seulement écrites et le calendrier bouleversé appellent des réponses adaptées, dans les disciplines qui connaissent des programmes tournants. Il pourrait être envisagé de puiser dans un programme déjà abordé il y a quelques années. D’autre part, avec l’arrêt fin mars des interrogations orales, l’enseignement de l’informatique en prépas EC et BCPST a dû cesser. Cela va poser problème pour les concours 2021. Sera-t-il prévu de combler les lacunes à la rentrée 2020 ou d’aménager les évaluations en 2021 ?
Le SNES-FSU a alerté l’Inspection générale et le ministère.
Sandrine Charrier et julien Luis
US MAG 25 avril 2020