1. Mon DCIO (ou l’IEN IO) me propose de venir au CIO avant le 11 mai pour préparer la rentrée, suis-je obligé.e d’y aller ?
Le déconfinement est fixé nationalement le 11 mai. Pour l’Éducation nationale, les décisions de déconfinement seront prises par « territoires » selon l’annonce du Président de la république. Tant que les PsyEN et les DCIO n’ont pas été officiellement informés du déconfinement, ils restent chez eux. Un plan de prévention sanitaire de reprise de l’activité doit être présentée au CHSCT et communiquée par le DASEN ou le Recteur.
Même après le déconfinement, les déplacements ne pourront se faire que munis d’un justificatif professionnel émanant du rectorat ou de la DSDEN Sans autorisation ou ordre de mission, on ne se déplace pas.
2. Le secteur du CIO est déconfiné, que dois-je exiger comme conditions pour m’y rendre ?
La priorité doit rester la santé des usagers et des personnels.
• Un nettoyage adapté des locaux doit être réalisé avant la réouverture aux personnels.
• Les CIO doivent être pourvus de gel, de masques aux normes et de gants (pour les ordinateurs accessibles au public) en nombre suffisant pour les personnels comme pour le public.
• Le personnel de secrétariat doit pouvoir être protégé dans le bureau d’accueil du public par des protections en plexiglass.
• Les DCIO doivent avoir la garantie que le CIO fera l’objet d’un nettoyage en profondeur adapté tous les jours.
• L’accueil ne doit se faire que sur rendez-vous de manière à pouvoir réguler le flux des consultants et de disposer de l’espace nécessaire pour respecter les distances sanitaires.
• Les personnels rencontrant des pathologies chroniques ou vivant avec une personne « de santé fragile » ou devant prendre plusieurs transports en commun pour se rendre au CIO, doivent pouvoir continuer à être en travail à distance, ainsi que ceux qui doivent continuer à garder leurs enfants dans les cas de restriction du déconfinement.
• Les CIO dont les effectifs sont importants (supérieurs à 10) ou les locaux trop exigus doivent organiser des modes de fonctionnement afin que les distances sanitaires entre les collègues puissent être respectées (notamment en réunion de centre et dans les bureaux). Organiser un roulement télétravail et présentiel par exemple.
• Le SNES demande que des tests puissent être pratiqués de manière systématique.
Si ces conditions ne sont pas remplies, demander au DCIO d’en avertir le Rectorat et la DSDEN et saisir les élus-es du SNES-FSU et le CHSCTA.
3. Le secteur de mon CIO est déconfiné ; que dois-je exiger pour me rendre dans mes établissements ?
Tout d’abord, il faut s’assurer que les conditions de sécurité sanitaire sont bien respectées et ont été approuvées par le Conseil d’administration. Le.la PsyEN doit être informé des nouveaux horaires et des nouvelles règles dues à la période. Le bureau du.de la PsyEN doit être doté de tout le matériel exigible pour les professeurs (masques, gants, gel) pour lui mais aussi les consultant.e.s.
4. On me convoque à une réunion hors du secteur du CIO, dois-je obligatoirement m’y rendre ?
Comme en temps normal, le déplacement doit donner lieu à ordre de mission et correspondre à nos missions. Il faudra vérifier que les conditions de sécurité sanitaire dans cet autre lieu sont bien respectées. La question des transports en commun doit se régler en CHSCTA ou CHSCTD.
5. Des établissements du secteur du CIO demandent l’intervention des PsyEN pour le soutien psychologique aux élèves et aux enseignants ?
Il est nécessaire que ces demandes soient traitées en équipe de CIO, en fonction de l’état des forces et de l’analyse des demandes.
– Faire une première évaluation sur l’état des besoins et la préparation de l’accueil des élèves et des enseignants. (Si le rôle de l’équipe pluri-professionnelle est ici important, il ne doit pas occulter la spécificité des champs de compétence de chacun sous prétexte d’une plus ou moins grande disponibilité supposée). Les PsyEN sont des psychologues à part entière et le contexte actuel justifie plus que jamais que soit reconnu l’apport irremplaçable des PsyEN et du CIO.
– Si des dispositifs de soutien se mettent en place, ils doivent avoir été discutés en amont avec le CIO. Si la mise en place de cellules d’écoute ou de soutien s’avère nécessaire, les collègues s’organisent pour y répondre sur la base de l’analyse de la demande et des compétences spécifiques des personnels (cf code de déontologie articles 5 et 6). Il peut aussi être fait appel à des PsyEN du bassin, si les ressources du CIO sont insuffisantes.
– Si la situation est préoccupante, suite à la saisine de l’établissement, les équipes mobiles de sécurité dotées de psychologues peuvent intervenir ou la CUMP [[ Cellule d’urgence médico psychologique comprenant des médecins, des psychiatres, des psychologues et des infirmiers sous la responsabilité des ARS http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=25BA1E203FA40E55551DC5AF87D47251.tpdjo13v_2?cidTexte=JORFTEXT000026915951&dateTexte=20140729 voir aussi instructions du 6 janvier 2017 http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2017/01/cir_41730.pdf]]
. Le DCIO, alerté par l’établissement ou par les IEN-IO ou par le proviseur vie scolaire, doit pouvoir prendre toute sa place dans l’organisation des dispositifs de soutien et de la participation des PsyEN.
6. L’IEN-IO ou le CSAIO nous informe que notre rôle dans cette période est de nous centrer sur les opérations de gestion de l’orientation et de ne pas nous occuper des besoins en soutien psychologique dans les établissements, que faire ?
Les PsyEN EDO sont des psychologues et leur intervention auprès des élèves en souffrance psychique et dans les situations de crise est citée dans l’article 3 du statut :
« Auprès des équipes éducatives, dans l’ensemble des cycles d’enseignement, ils participent à l’élaboration des dispositifs de prévention, d’inclusion, d’aide et de remédiation. Ils interviennent notamment auprès des élèves en difficulté, des élèves en situation de handicap, des élèves en risque de décrochage ou des élèves présentant des signes de souffrance psychique. Ils concourent à l’instauration d’un climat scolaire bienveillant et, lorsque les circonstances l’exigent, participent aux initiatives prises par l’autorité académique dans le cadre de la gestion des situations de crise.”
Les PsyEN doivent pouvoir continuer à exercer toutes leurs missions. Il serait assez paradoxal alors que la communication du MEN sur l’orientation des élèves ignore délibérément les PsyEN et les DCIO que le déconfinement les place désormais en 1ere ligne. Rappelons également qu’il ne peut être question de mettre des avis sur des dossiers d’élèves qu’on n’a pas vus, ni sans contacts sérieux avec les familles. (article 13 du code de déontologie).