Le ministère a proposé une série de questions dont l’objectif était de réfléchir à ce qui peut être amélioré dans le cadre de la compensation des effets de la réforme des retraites.
Nous avons d’emblée indiqué que, dans ce cadre, il serait inconcevable que les modifications de nos métiers et de nos missions ne se traduisent pas par des améliorations pour l’ensemble des personnels, tant en terme de conditions de travail que de charge de travail. Nous nous opposons à toute imposition de tâches nouvelles en sus des obligations de service actuelles.
Questionnement proposé par le ministère :
1.1 Enseignement devant les élèves
• Quelles évolutions dans la transmission des savoir et les approches pédagogiques
1.2 Accompagnement personnalisé des élèves (orientation / consolidation par rapport aux besoins des élèves)
• Quels sont les besoins des élèves et comment structurer leur mise en œuvre ?
• Quelle évolution des modalités de suivi des élèves hors la classe (stages, PFMP, etc)
• Comment mieux travailler la jonction classe de collège – lycée et classe de lycée – enseignement supérieur ?
1.3. Relations aux familles
• Comment renforcer le lien avec les parents distants de l’institution ?
• Comment améliorer la relation pour les enfants qui ont des besoins spécifiques ?
• Qui doit avoir le dernier mot sur l’orientation ?
1.4. Continuité du service public
• Quelle prise en charge de l’élève pendant les temps vacants du fait de l’organisation du service ou du fait de l’absence du professeur ?
1.5. Quelles autre missions ?
• Quelles autres missions ont émergé et comment les valoriser ?
• Comment tenir compte des conditions spécifiques d’exercice des missions ?
Nous avons insisté sur le respect de l’autonomie professionnelle des personnels (liberté pédagogique) qui implique par exemple le volontariat des équipes pour la mise en place de modalités d’enseignement (pluri-disciplinarité, co-intervention) ou d’évaluation diversifiées. Nous avons aussi rappelé la nécessité de disposer de temps de concertation pour le travail en équipes, y compris pluri-professionnelles. Pour le SNES-FSU ce temps de concertation doit faire l’objet d’un forfait déduit des maximas de service.
Les besoins en formation continue, qui ne se limite pas à la mise en oeuvre de réformes pensées contre les personnels, doivent aussi être pris en compte et financés.
Nous avons aussi rappelé que les usages du numérique, qui ne sont ni la panacée universelle, ni la source de tous les maux, sont souvent chronophages et leur mise en œuvre soumise à des contingences matérielles qu’il ne faut pas négliger.
Concernant l’accompagnement personnalisé des élèves, nous avons rappelé le besoin de pouvoir travailler avec les Psy-EN qui soient au cœur des dispositifs d’orientation. La casse des CIO et de leurs missions que nous connaissons actuellement est antinomique de cette préoccupation. Le rôle du professeur principal doit être recentré sur la relation avec les élèves et leurs familles.
En ce qui concerne la continuité du service public, nous avons mis en garde contre toute volonté d’imposer les remplacements de courte durée et avons rappelé la nécessité de renforcer les effectifs de TZR disponibles pour le remplacement.