Pour le ministère de l’Agriculture étaient présents : Jérôme Coppalle : Sous-directeur de l’enseignement supérieur Marie-Aude Stofer : Cheffe du bureau des formations de l’enseignement supérieur Pour la FSU étaient présents : Yoann Vigner : Secrétaire National Secteur Pédagogie et Vie scolaire du SNETAP-FSU Bruno Polack : Secrétaire National SNETAP-FSU, enseignant ENV Anne-Laure Julien : Commissaire paritaire Chaire Supérieure SNES-FSU, enseignante de mathématiques en BCPST Dimitri Chapelain : enseignant de sciences physiques en BCPST Un constat préalable de la part du ministère : • 10 % des lycées n’envoient pas d’élève en CPGE • Pas de remise en cause des BCPST • La part des mathématiques est trop importante : il n’y a pas de M dans BCPST • Pour la formation vétérinaire : absence de corrélation entre le niveau académique des étudiants et le futur niveau des cliniciens

1) Cycle préparatoire intégré dans les ENV

Objectifs du ministère : – lutte contre l’homogénéisation sociale dans les ENV en fixant un quota de boursiers dans le recrutement – réduire la durée des études vétérinaires (pas de redoublement en CPI) – limiter la sortie des vétérinaires du tableau de l’ordre – mise en œuvre pour les élèves actuellement en 1ère (qui candidateront sur ParcourSup en 2021) En pratique, le ministère pense avoir 15000 demandes (il y aurait actuellement 17000 candidatures en BCPST chaque année sur ParcourSup). Suite à une sélection purement académique environ 700 candidat(e)s seraient retenu(e)s et passeraient une série de 6 ou 7 mini-entretiens (type résolution de casse-tête ou montage avec notice…), pour sélectionner les 160 admis en CPI. L’oral se passerait à Paris pour une évaluation équitable par un seul jury (pas de problème d’harmonisation) et des aides financières pourraient être octroyées aux candidats de la France d’outre-mer. Le fait d’être sélectionné pour l’oral comptera pour une présentation aux ENV, le nombre total de présentations possibles restant limité à 2. Pour éviter le redoublement stratégique de la deuxième année de BCPST, en particulier pour les étudiants qui auraient été admissibles et non admis à la CPI, il est envisagé de mettre en place un bonus pour les inciter à passer le concours en « carré » (forme à définir, qui peut être liée au nombre d’années écoulées depuis le bac). Ces étudiants de CPI rejoindront au bout d’un an les candidats venant notamment de BCPST en 2ème année. Les 160 étudiants de la CPI effectueront donc 6 ans en ENV (les 320 étudiants issus du concours A ainsi que les 160 issus des autres concours passeront 5 ans en ENV en plus de leurs années de préparation).

Nos demandes syndicales :

• Déplacement du jury d’oral en province (éventuellement sur les sites des ENV) • Qu’il n’y ait pas de génération sacrifiée (actuels élèves de terminale et de BCPST1 qui redoubleraient la BCPST2) : le concours 2022 ne doit pas comporter que 320 places alors que les élèves concernés n’auront pas pu candidater en CPI. Notre souhait est de conserver 460 places en 2022 sur le concours A. Le ministère est conscient du problème, mais aucune réponse n’est prévue pour l’instant. • Que les places vacantes en CPI (suite à des abandons ou des non passages) soient rebasculées sur le concours A. • De fixer au minimum à 50% le taux de places réservées aux étudiants issus de BCPST dans les ENV. Sur ce dernier point, relativement crucial, le ministère ne veut pas s’engager à moyen ou long terme. Il souhaite évaluer le déroulement des études en CPI et rester libre d’ajuster le nombre de places.

2) Nouveau concours A BIO-ENV session 2023

Actuellement : 16 + 1 épreuves (écrites et orales) Objectif du ministère  : – simplification du concours – ouverture professionnelle (réalité des métiers actuellement mal connue) – démocratisation associée à la diminution du poids des mathématiques Remarque : des écoles agro, dont la plus prestigieuse, souhaiteraient avoir des prépas intégrées. Après une présentation de l’état d’avancement du groupe de travail BCPST du 08/01/2020 (auquel les syndicats n’ont pas été associés), nous présentons nos demandes syndicales : Pour l’écrit : • Nous voulons deux épreuves dans chaque discipline scientifique afin d’évaluer largement et sereinement les candidats. • Une seule épreuve écrite de mathématique n’est pas satisfaisante, en particulier une seule épreuve de type modélisation/informatique. Il faut absolument une épreuve de type calcul et raisonnement. • En Sciences Physiques, nous voulons une épreuve de physique de 3h et une épreuve de chimie de 3h. Les écoles pourront alors, en jouant sur les coefficients, mettre l’accent sur l’une ou l’autre, selon le profil de candidats souhaité. • L’anglais ne doit pas être la seule langue proposée à l’unique épreuve de langue (qui serait certainement à l’écrit). Notre demande (non exprimée en séance) est de laisser le choix de la LV1 aux étudiants puisqu’il n’y a plus de LV2 possible. • Il est nécessaire de garder un équilibre entre les coefficients des épreuves des différentes matières scientifiques. Pour l’oral : • Si on ne peut maintenir l’épreuve de TP en Sciences Physiques, il faudra préserver une évaluation des capacités expérimentales dans l’épreuve orale • Nous constatons la disparition du projet info en mathématiques. • Si le TIPE (avec un faible coefficient et un thème spécifique aux BCPST) devient la base d’un entretien, cherchant à évaluer les capacités de projection professionnelle des candidats, nous demandons qu’il ne s’oriente pas vers un entretien de motivation du type « école de commerce » ce qui serait contraire à la volonté affichée de démocratisation. En résumé, nous souhaiterions que le concours constitue une large banque d’épreuves, grâce à laquelle les différentes écoles peuvent sélectionner les candidats qui les intéressent en jouant sur les coefficients. Nous demandons enfin que des représentants des organisations syndicales soient associés aux commissions des programmes. Un courrier commun SNES-FSU/ SNETAP-FSU récapitulant nos diverses demandes va être envoyé au ministère de l’Agriculture. Un travail notamment avec l’UPLS doit être mené pour essayer de faire évoluer les choses concernant les LV pour les concours de BCPST. Parallèlement à cette audience au ministère de l’Agriculture, le SNES-FSU a écrit au MENJ, au MESRI et à l’Inspection générale pour faire le point sur la filière BCPST. Le SNES-FSU est toujours en attente de réponse. BCPST demande d’audience MENJ BCPST demande d’audience IG

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