On pourra lire ici l’analyse des résultats de l’enquête pour l’ensemble des personnels qui ont répondu.
En collège, 464 collègues d’histoire-géographie ont répondu, 395 en lycée. Les réponses sont celles de syndiqué·es à plus de 63 %.
Les collègues d’histoire-géographie sont plus nombreux que la moyenne à ressentir une intensification de la charge de travail, une perte de sens du métier et une augmentation des effectifs d’élèves. Parmi les causes identifiées à ces évolutions, les professeur·es enseignant en lycée pointent sensiblement plus que la moyenne de leurs collègues les réformes Blanquer du lycée et du baccalauréat.
Les E3C (épreuves communes de contrôle continu), couplées à des programmes remaniés en profondeur, et la fin de tous les dédoublements en lycée, en histoire-géographie comme en EMC, cumulent sans doute leurs effets.
Les enseignant·es d’histoire-géographie sont également plus nombreux à signaler une augmentation de la charge de travail en termes d’orientation.
Cela peut sans doute s’expliquer par le fait que ces collègues sont souvent professeurs principaux : en lycée, l’histoire-géographie est une des rares disciplines du tronc commun, les élèves y sont en classe entière avec un nombre d’heures suffisant pour voir régulièrement leur PP ; par ailleurs, les collègues d’histoire-géographie ont moins refusé la charge de PP que la moyenne des collègues (en collège comme en lycée).
Les quelques réponses libres sur la détérioration des conditions de travail mettent en évidence, en collège comme en lycée, le management qui divise les collègues, l’essor de l’individualisme, la charge de travail intensifiée qui épuise et rend impatient, ne laissant que peu de temps aux échanges, le numérique qui éloigne les collègues les uns des autres, la concurrence accrue entre collègues et entre disciplines (particulièrement en lycée), et bien entendu la réforme du lycée qui accentue tous les facteurs précédents.