En Première générale, la proportion d’élèves ne faisant pas de mathématiques est passée de 15 à 33 % (chiffres APMEP). L’« Année des mathématiques », lancée en grande pompe en Sorbonne le 2 octobre dernier ne masquera pas la réalité ; pour le président de l’APMEP, S. Planchenault, elle sera « l’enterrement des maths : une fête avant la mort » ) (Café pédagogique, 8 octobre 2019)
Spécialité élitiste
Le programme de la spécialité mathématiques est plus difficile, surtout sans les possibilités de dédoublement, que celui de l’ancienne série S, et conçu pour des élèves visant des études de mathématiques. Il ne s’adresse pas à l’ensemble des lycéens qui auront besoin d’avoir fait des mathématiques dans la perspective du post-bac. Dans ces conditions, comment s’étonner que certains aient déjà abandonné cette spécialité pour une autre… ou envisagent d’y renoncer en Terminale, voire même de se détourner des mathématiques complémentaires, option de Terminale ?
Aménagements nécessaires
Pour le SNES-FSU, il y a urgence à rétablir les mathématiques dans le tronc commun du lycée, pour tous les élèves, dans une perspective de culture commune. De plus, des allégements du programme de spécialité sont indispensables. Il est enfin nécessaire de permettre aux élèves de garder trois enseignements de spécialité en Terminale pour ouvrir les poursuites d’études.
Il faut aussi abonder et flécher le financement des options, de façon à ouvrir les options mathématiques en Terminale sans mettre en danger les autres disciplines (LV3, arts, etc.). Ne pas le faire serait le signe assumé d’une discrimination insupportable entre élèves.
Sandrine Charrier
L’US n°791 SAMEDI 26 OCTOBRE 2019


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