Démission des PP, tracts aux parents, grève, la mobilisation a fini par payer au lycée Auguste-Renoir.

La situation de ce lycée général et technologique de près de 1 100 élèves résume bien ce qu’est le lycée Blanquer en cette rentrée 2019 : un établissement sous-doté en personnels administratifs, de direction, de surveillance ; un établissement amputé de ses moyens horaires (80 heures en moins sur la DHG, et aucun ajustement malgré une entrevue à la DASEN en février) ; un établissement où la gestion de la pénurie est renvoyée au local donc mise en concurrence entre disciplines et perte de beaucoup de dédoublements et d’AP ; un établissement dont l’offre d’enseignements, notamment artistiques, est menacée par la réforme du lycée et du bac, qui affaiblit les options facultatives et qui implique l’abandon en Terminale d’une spécialité qui risque bien, effet Parcoursup oblige, d’être la spé théâtre ou la spé musique, la seule pourtant dans les Hauts-de-Seine !

Constatant l’impossibilité d’accomplir leurs missions dans ces conditions, les personnels ont fait preuve de détermination et de combativité. Dès la prérentrée, tous les professeurs principaux démissionnaient de leur fonction, rendant impossible l’accueil des élèves. Avec les autres enseignants, ils ont tracté aux élèves et aux parents les raisons de la colère, devant les médias et sous les banderoles. Sans réponse de la part des DASEN adjoints après une entrevue le 3 septembre, les personnels ont massivement voté la grève chaque matin en AG. Ils ont reçu le soutien très net de la part des parents d’élèves, plus de 300 dans un auditorium plein à craquer, et de leurs fédérations départementales. Ceux-ci ont saisi la députée, le maire, la DASEN, appuyant nos courriers.

20 heures en plus pour la DHG

Sous la pression, dont celle du SNES-FSU 92 n’était pas la moindre, l’inspection d’académie a fini par entendre : 20 heures ajoutées à la DHG, pour des dédoublements. Les postes à pourvoir par le rectorat (intendance) et la Région (agent-chef) sont affectés. Des personnels d’appui ont été dépêchés au secrétariat élèves, à la vie scolaire et un proviseur-adjoint intérimaire (mais pas au CDI, malgré notre demande). La rentrée a pu avoir lieu le 9 septembre, mais une nouvelle mobilisation sera engagée pour obtenir une DHG et des postes pérennes conformes aux besoins et à l’attachement des personnels au service public d’éducation.

Sébastien Ville


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