La confusion qui règne depuis 2017 sur les intentions précises du gouvernement en matière de retraite s’est encore accrue ces dernières semaines. Non seulement le haut-commissaire continue de s’en tenir aux grands principes d’un « système par points » mais, en plus, certains à l’intérieur même de la majorité et du gouvernement ont envie en fait d’une nouvelle réforme paramétrique rapide qui remette notamment en cause l’âge légal de départ à 62 ans, abandonnant de fait les ­promesses de campagne d’E. Macron. Pourtant, le président de la République a confirmé le maintien d’un âge de départ à 62 ans et son intention de porter une réforme systémique mais « en même temps » pointé des ajustements rapides à faire sur les paramètres comme la création d’âges pivots ou l’augmentation des durées d’assurance.

62 ans purement théoriques
Un rapport du HCRR[[Haut-commissariat à la réforme des retraites]] est prévu début juillet. Il devrait contenir des préconisations précises et pourrait être donc le prélude au projet de loi. La FSU comme toutes les autres organisations syndicales a été reçue pour des rencontres bilatérales dont l’ensemble des comptes rendus et diaporamas est consultable. Aucun chiffrage, aucune simulation ni aucun cas type ne sont mis sur la table.
Les craintes restent les mêmes sur ce régime par points où les salariés cotisent à l’aveugle sans garantie sur le niveau de pension par rapport à leur dernier salaire. L’accumulation de points entretient l’illusion d’une épargne individuelle où chacun paye pour sa propre retraite. Si la volonté du HCRR est pourtant la promesse d’une réforme qui « maintiendra et consolidera les solidarités », cela est bien en contradiction avec un système qui veut « redéfinir leurs objectifs et clarifier la nature de leur financement ». Les éléments de calcul du nouveau système pourraient même ­minorer le niveau des pensions, rendant les 62 ans purement théoriques.
Il n’y a rien de plus illisible qu’un système dans lequel on ne peut pas prévoir à l’avance le montant de sa pension !
Il n’y a rien de plus simple, à l’opposé, qu’un système qui assure un pourcentage du dernier traitement brut ou des meilleurs salaires dans le privé. Le SNES, avec la FSU, rappelle encore une fois son attachement au code des pensions et affirme que la simplification n’est pas toujours synonyme de justice.


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