Ancrés dans la réforme
Plusieurs programmes examinés en CSE sont extrêmement lourds, arides, ou conçus pour jouer un rôle de tri social. Certains comportent des erreurs scientifiques, d’autres des parti pris idéologiques réactionnaires. Le SNES-FSU a déposé des centaines d’amendements pour corriger ces erreurs, tenter de combler les plus grosses « lacunes », alléger certains d’entre eux, etc. Le CSE a adopté la quasi-totalité des amendements du SNES-FSU, mais l’administration a campé sur ses positions, n’apportant aucune réponse, s’en remettant à « des arbitrages ultérieurs ». Les membres du CSE ont donc commencé à se prononcer sur des textes sans que ces arbitrages ne soient communiqués et ont donc dû voter à l’aveugle !
Un rejet sans précédent
Dans ces conditions, la quasi-totalité des programmes étudiés a reçu un avis négatif du CSE : zéro voix pour les programmes de français, EMC, SES, EPS, une voix pour histoire-géographie, humanités littérature et philosophie… Au lieu de s’interroger sur les causes d’un rejet sans précédent à ce jour, le ministère a persisté dans son déni, continué de travestir la réalité et de propager ses infox ! Avec la FSU, le SNES et le SNEP ont demandé une autre méthode de travail. Devant une telle attitude du ministère très loin du dialogue social et du respect du travail des organisations syndicales, ils ont quitté la séance.
Sandrine Charrier
US MAGAZINE – Supplément au n°784 du 24 novembre 2018
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