Le Haut-commissariat à la réforme des retraites a confirmé mercredi 10 octobre la volonté de faire évoluer les régimes de retraites actuels vers un système «universel» à la place des 42 régimes de retraite actuels. Ce nouveau système est basé sur un calcul par points et un compte unique identique pour le privé et le public. Beaucoup d’incertitudes sur un système de cotisation «à l’aveugle». Le gouvernement nous dit vouloir maintenir un âge légal de départ à partir de 62 ans mais envisage des systèmes de minoration des pensions tels que cet âge pourrait être purement théorique. Les bornes actuelles 62 et 67 ans (annulation de la décote) n’ont plus de signification dans un système où le montant de la pension sera lié au nombre de points accumulés. Si le gouvernement veut faire «plus simple» et «plus juste», la FSU affirme que la simplification n’est pas toujours synonyme de justice ! Ce nouveau système serait ainsi particulièrement défavorable aux fonctionnaires.
Disparition du code des pensions en 2025 ?
En effet, l’abandon du calcul de la pension sur les 6 derniers mois au profit d’un calcul sur l’ensemble d’une carrière sera bien évidemment pénalisant sans compter qu’un tel système doit reposer sur une politique de revalorisation salariale constante. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui dans la Fonction publique ! Et ce n’est pas l’intégration des primes dans ce calcul qui compensera les pertes occasionnées ! Pour la FSU, renouveler le contrat entre les générations suppose un accord sur le niveau futur des pensions et donc sur leur financement. Cela nécessite de préciser aussi la prise en compte des droits familiaux et conjugaux, l’extension à des droits nouveaux (prise en compte des années d’étude, du statut des aidants…) et de garantir une évolution des pensions parallèle à celle des salaires.
Le SNES avec la FSU demande au gouvernement de mener un dialogue social à la hauteur des enjeux et d’ouvrir rapidement les discussions au sein de la Fonction publique.