Du 9 au 19 octobre en Sixième, du 17 septembre au 5 octobre en Seconde, les élèves planchent sur les tests de positionnement nationaux.

Ces tests en français et mathématiques prennent la forme de deux séquences numériques de 50 minutes. Ces séquences sont précédées d’une « préparation » de 15 minutes : présentation, connexion, entraînement. Une première batterie d’exercices, le bloc d’orientation, permet de déterminer le niveau moyen de l’élève. Elle est suivie d’une seconde série, de niveau « haut » ou « bas », selon le résultat de la première. Les résultats sont traités de manière anonyme.

Les restitutions parviendront à l’établissement en deux temps. Une synthèse des niveaux de compétence par classe et les restitutions individuelles pour les familles seront en principe accessibles rapidement. Une consolidation par établissement permettant des comparaisons (anonymées) à différents niveaux territoriaux sera théoriquement fournie ultérieurement.

Du bon usage d’un instantané

Ces évaluations sont officiellement destinées à faciliter le travail de remédiation des enseignants, ainsi que le dialogue avec les familles. Une première difficulté est celle de la qualité et/ou de la pertinence des exercices proposés. Les exemples en ligne sur Eduscol ne rassurent pas quant aux compétences censées être évaluées par les différents items : les exercices proposés ne sont pas toujours rigoureux, le choix des documents visuels et/ou sonores et/ou écrits étonne quant à son caractère moralisateur. Ces évaluations ne permettent guère le diagnostic fin des points forts ni des fragilités des élèves. Quant au dialogue avec les parents, il n’est pas facilité par le caractère abscons du rendu des résultats.

Ces évaluations ont probablement plus de sens en termes de photographie des niveaux des élèves et des classes à un instant T. Réalisées en tout début d’année, il ne faudrait pas qu’elles influencent les décisions d’orientation des élèves de Seconde, et encore moins qu’elles entrent dans un quelconque classement des écoles, des collèges, des lycées, ou des équipes.

Sandrine Charrier


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