La réforme du lycée crée les conditions d’une offre de formation réduite associée à une augmentation supplémentaire des effectifs par classe.

Chacun peut mesurer le coup de rabot sur les dotations que cette réforme va provoquer en comparant, à effectifs équivalents, l’actuelle organisation avec celle qui résulterait de sa mise en place (cf : www.snes.edu/Lycee-Blanquer-traduisons-le.html). En moyenne, on atteint les 8 % de moyens en moins mais, selon le profil et la taille de l’établissement, cela peut dépasser les 10 %. La classe de Seconde est la plus touchée par les réductions horaires car ce sera 26 h 30 de cours obligatoire par semaine au lieu de 28 h 30, pour ceux qui ne choisissent pas d’options. Le jeu des regroupements des élèves dans des classes surchargées pour les enseignements communs conjugué à la diminution des marges horaires se révèle dévastateur. Et c’est sans compter les ajustements locaux liés à des spécialités hybrides et protéiformes ainsi que l’absence de financement des heures pour les options et l’accompagnement personnalisé pourtant affiché comme maintenu. À grand renfort d’autonomie locale, la nouvelle organisation du lycée promet donc de multiples économies d’échelle et des suppressions de postes bien au-delà de la simple mécanique qui consisterait à transposer l’existant dans les nouvelles grilles horaires.

Claire Guéville


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