Les actions en cours (et à venir… ) :
1) les “rétentions” de notes (rebaptisées judicieusement : “extensions” des temps de correction…) :
- Créteil : rétention de 24 h
- Nantes : “extension” de 24 h (jusqu’au 3 juillet 17h)
- Versailles : rétention de 24 h
- Orléans-Tours : rétention de 24 h
- Le SNES-FSU a déposé un préavis de grève sur cette période
( Lille et Amiens servant ici de “référence”, avec une saisie des notes possible jusqu’au 4 juillet avant 10h)
2) Rassemblement devant le ministère : le 3 juillet à 14h (à l’initiative des AG de Créteil, de Paris et de Versailles). Rassemblement académique à la même date (Orléans-Tours)
3) Les motions mises au vote lors des commissions d’examen :
(textes adoptés à chaque fois, avec une très large majorité des voix. Dans le même esprit, on nous signale de nombreuses prises de parole dans d’autres académies…)
- Créteil (contre les réformes en cours : parcoursup, bac 2021, lycée Blanquer ; mais aussi, réforme des concours, du statut de la fonction publique après celui des cheminots ; contre les politiques d’austérité…).
- Paris (demande également le retrait des réformes et l’ouverture de vraies discussions)
- Nantes ( contre les mauvaises conditions de correction…)
- Amiens (contre la marginalisation de la philosophie dans le lycée Blanquer, malgré les effets d’annonce qui semblent faire la part belle à la philo… pour un ajournement des réformes et l’élaboration d’un nouveau projet, pour la défense du bac comme diplôme national…).
- Orléans-Tours (voisine de celle d’Amiens)
- Lille
- Reims (demande d’ajournement des réformes)
- Versailles (reprise de la motion d’Orléans-Tours)
- Bordeaux (reprise de la motion d’Orléans-Tours : 47 pour / 1 contre)
- Clermont-Ferrand (motion demandant la suspension de la réforme 59 pour / 9 abstentions)
- Nice (demande d’ajournement des réformes et défense du bac comme diplôme national…)
- Lyon 147 collègues sur 157 demandent la remise à plat de la réforme du lycée…
- Limoges 29 collègues (soit 100 % des exprimés) demandent l’ajournement des réformes…
(*) Au total, près de 700 professeurs de philosophie (soit bien plus de 1/10e de l’effectif national) demandent – a une écrasante majorité (plus de 9 sur 10) – le retrait ou l’ajournement des réformes ! Un institut de sondage n’en demanderait pas plus pour annoncer que la réforme Blanquer est rejetée par 9 professeurs de philosophie sur 10 …
4) Les assises nationales de l’enseignement de la philosophie tenues le 15 juin, à l’initiative de plusieurs organisations syndicales (CGT éduc’action, SNES-FSU, SNESUP-FSU, SN FO LC, SUD éducation), des associations professionnelles (ACIREPH, APPEP), avec la participation de plusieurs départements de philosophie du supérieur (Paris 10, Paris 8, Bordeaux, Montpellier, Caen…) :
- demandent le retrait des réformes (parcoursup, bac, lycée) et l’ouverture d’une véritable concertation pour des solutions à la hauteur des besoins, au nom d’un service public d’éducation ambitieux (du lycée à l’université).
- Elles insistent sur la dimension systémique de ces réformes (parcoursup étant à la jonction des réformes du supérieur – engagées depuis le processus de Bologne en 99 en passant par les lois LRU… – et de celles du lycée, mettant le baccalauréat au diapason de la sélection à l’entrée de l’université généralisée par la loi O.R.E.)
- A cette occasions, le SNES a rappelé la baisse continue du nombre de professeurs de philosophie depuis la rentrée 2000 (à taux d’encadrement égal, il manque un professeur de philosophie sur 10), situation aggravée par une hausse du recours aux contractuels (+ de 7% au niveau national) et une baisse des postes aux concours (moins 20% en 2018).
- Le Snes a également dénoncé le marché de dupes, consistant à présenter la spécialité “Humanités, littérature et philosophie” comme une compensation, en réponse à la suppression de la série L. Le SNES prétend en effet que cette spécialité – outre qu’elle enferme la philosophie dans un duo avec la seule littérature…- ne verra le jour que dans de rares établissement de centre ville, faute d’être financée (la suppression des L servira pour l’essentiel, à financer les 4h de philosophie du tronc commun. Sachant qu’ il y a actuellement : 2 TES et 3 TS pour UNE TL, le calcul est hélas assez facile à faire…). Quant à l’effectif du nouveau tronc commun, il est également aisé de deviner qu’il se rapprochera très vite des 35 élèves par classe.
- Enfin, de nombreux intervenants ont insisté sur la nécessité de conserver un financement public (pour l’université) et sur l’urgente actualité de défendre les statuts de la fonction publique, indispensables garanties de la liberté philosophique de l’enseignant (du secondaire au supérieur).
- Une motion de soutien aux lycéens (Arago) et étudiants arrêtés le 22 mai a été votée !
- La déclaration commune des assises.
Fiche SNES-philo
Notre analyse des réformes du lycée