Les bilans nationaux des acquis des élèves en langues vivantes, réalisés par le dispositif Cedre en 2022, révèlent des tendances variées en anglais, allemand et espagnol.

En anglais, les compétences des élèves s’améliorent, avec 53 % des CM2 atteignant le niveau A1 en compréhension écrite et 62 % des troisièmes atteignant le niveau A2 en compréhension orale. Les filles surpassent les garçons, et les élèves en éducation prioritaire montrent des progrès notables.

En revanche, les résultats en allemand sont préoccupants. Seuls 25 % des CM2 atteignent le niveau A1, et la proportion d’élèves en difficulté augmente, signalant un recul significatif des compétences, particulièrement en compréhension écrite. Comme pour l’anglais, les filles sont plus performantes.

Pour l’espagnol, évalué uniquement en fin de collège, 55 % des élèves de troisième atteignent le niveau A2 en compréhension orale, et 46 % en compréhension écrite. Les résultats sont stables depuis plusieurs années, bien que des écarts selon l’origine sociale persistent, même s’ils tendent à se réduire.

La réforme de 2016 et la réduction année après année des DHG pour les collèges sont des facteurs majeurs expliquant la baisse inquiétante du nombre d’élèves étudiant certaines langues comme l’allemand : “En 2022, 18% des élèves évalués étudient l’allemand en première langue vivante, en baisse par rapport à 2016 (29%)”.

Ces bilans soulignent également l’importance d’adapter l’enseignement des langues vivantes pour garantir une équité d’apprentissage et de résultats, tout en tenant compte des dynamiques de genre et de contexte social. Or, ce n’est pas ce que fait le Ministère qui ne s’intéresse ni aux représentations sociales autour des langues, ni aux contextes d’enseignement, ni aux effectifs. Par ailleurs, trop de paramètres divergent pour tirer des conclusions sur une éventuelle comparaison. Enfin, le fait que ces études ne portent que sur les trois langues “majoritaires” dans le second degré en dit long de l’intérêt du Ministère pour les autres langues et de l’état de la diversification. Or, sans offre et sans politique volontariste, la demande se tarit !


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